Éditorial
Famille et Tendresse existe depuis décembre 1991 en qualité de mouvement, depuis 2005-2006 comme « association non déclarée »; déclarée depuis le 11 février 2009 (JO du 14 mars). Son siège social est situé dans l’Aude, son siège administratif dans l’Héraut. Famille et Tendresse a successivement traité de psycho-gériatrie et foyer de vie (1991-1995), d’autisme (1996-2005), de résidence club (2001-2006) et de réhabilitation psychosociale par la rééducation professionnelle depuis 2006 jusqu’à ce jour et continue.
Depuis 2006 nous avons procédé sur ce thème:
1- A une enquête nationale pour, sinon connaître, du moins mieux cerner (autant que faire se peut) les besoins réels des personnes en situation de handicap psychique déclarées sorties ou sortantes de établissements de soins psychiatriques. Les résultats de cette enquête ont orienté notre choix sur le devenir des 16/18 ans et/ou des 18/30 ans (voire davantage si possible)
2- Les recherches diverses durent encore et nous permettent de penser que le processus que nous préconisons pour les plus jeunes correspond à des besoins essentiels.
3- Dans notre enthousiasme nous avons monté plusieurs dossiers (certains très élaborés) successivement en Bretagne (Kerbeneat) dans le département de l’Aude (Gaussan et Val d’Orbieu) dans le département de l’Héraut (Merlac-Arguzac) visité divers autres sites, voire ébauché des approches assez précises en région Lyonnaise, Île de France, Auvergne. Aujourd’hui, nous fondons de grands espoirs en région PACA (agglomération de Toulon tout particulièrement). Tout cela a coûté cher et continue… il est donc bien clair que nous avons besoin d’aides pécuniaires.
De très hautes personnalités du monde médical soutiennent notre projet. Nous sommes en relation avec de très nombreux psychiatres, psychologues, psychothérapeutes, assistantes sociales, infirmiers, travailleurs sociaux. Nombreux sont ceux qui ne comprennent pas qu’un tel processus ne soit pas agréé… nous aussi, bien entendu.
De très nombreux élus: maires, conseillers généraux, députés, sénateurs et jusqu’à des ministres ont encouragé et/ou encouragent nos initiatives. Des associations, des services sociaux nous apportent leur appui. Des partenaires seraient prêts à co-financer une partie des investissements nécessaires si les pouvoirs publics, encore réticents, acceptaient de transformer nos souhaits en « appel à projet » tels que l’exigent les textes en vigueur.
Que dire de plus ?
A quelques jours du premier janvier 2014, nous exprimons le souhait que cette nouvelle année soit celle de la mise en chantier de notre projet en toutes régions où les pouvoirs publics se déclareraient favorables, permettant ainsi de combattre, avec nous, la désespérance d’un grand nombre de personnes jeunes en situation de handicap psychique.
François lagneau
Historique et Mission
Issue d’un mouvement de Parents adhérents à l’UNAFAM de la région de Béziers (Hérault) fondé fin 1991 dans la perspective d’aboutir à la réalisation d’un établissement «innovant», réunissant: Psycho gériatrie, foyer de vie et village de retraite pour des parents concernés. Ce projet, longuement travaillé, n’a pas eu desuite. Le Fondateur du mouvement s’est ensuite préoccupé de Fonder un établissement pour autistes adultes et apparentés (l’établissement existe à Alaigne dans l’Aude et est géré par l’ASM). S’en est venu un vaste programme de «Résidences Club», qui n’a pas eu de suites en France mais, semble-t’il, ailleurs !
Enfin, dès 2005 (de manière informelle) puis en 2006, avec «FAMILLE ET TENDRESSE»,(déclarée seulement en 2009) un vaste projet pour la Réhabilitation Psychosociale par la Rééducation Professionnelle de personnes en situation de Handicap Psychique parmi les plus jeunes- (Ados de 16 à 18 ans et/ou Adultes de 18 à 35 ans voire davantage ?)
Principe et Fondement
« L’Association défend les intérêts des personnes en situation de «Handicap Psychique» dans un champ distinct de la Psychiatrie classique et entend répondre aux besoins de ces personnes en matière de REHABILITATION PSYCHOSOCIALE par la Rééducation professionnelle. »(Article 3 des statuts)
Qu’est-ce que la réhabilitation psychosociale ?
Il s’agit de l’ensemble des techniques qui, avec les soins, se donne pour but d’aider toute personne handicapée psychique à reconstruire et aménager ses conditions sociales et lui permettre d’exister (Docteur Gilles VIDON).
Porteurs du Projet
Un Conseil d’Administration de 14 personnes, un Comité Médical (limité pour le moment à 7 médecins dont 4 psychiatres), un Comité Technique (Architecte, Avocat, Administrateur de biens, Ingénieur Agricole (et autres), Professionnels de Santé etc.. sans limite. Le Président Fondateur est Directeur Honoraire d’un hôpital. Il est diplômé de l’école de la Santé Publique de RENNES (catégorie A). Il a participé activement au Congrès Mondial de la Réhabilitation Psychosociale à PARIS-LA VILETTE en 2000, au Congrès International de BARCELONE en 2002, au Congrès du CCAH à l’UNESCO également en 2002 puis, au Congrès ENCEPHALE (PARIS2011) et au Congrès Français de Psychiatrie (LYON 2008, PARIS 2012, NICE 2013).
Le Public Concerné.
Personnes en situation de HANDICAP PSYCHIQUE dites «Stabilisées»; soit de 16 à 18 ans, soit de 18 à 35 ans (ou plus), déclarées sortantes ou sorties d’un établissement de soins psychiatriques. C’est à dire, des ADOS, et/ou des ADULTES, selon les besoins constatés (l’âge limite de 35 ans pourrait être prolongé… (à étudier au cas par cas).
Complexité du terme ‘handicap’
(Source: CCAH)
Défini par les LOIS du 30 juin 1975 « le handicapé est un infirme » et non un malade.1-Le Handicap sensoriel
- Les personnes en situation de déficiences visuelles.
- Les personnes en situation de déficiences auditives.
2-Le Handicap Moteur
Qui se traduit par des troubles de la motricité aux causes variées. 2,3 millions de personnes sont touchées (APF).
3-Le Handicap Mental
Ce handicap correspond à un déficit intellectuel. Il concernerait 700 000 personnes.
Le handicap psychique
Reconnu par la LOI du 02 janvier « Les personnes en situation de Handicap PSYCHIQUE sont des malades à soigner au quotidien. Le fait qu’ils soient désormais bénéficiaires du terme de handicapé leur ouvre la d’un processus de Réinsertion »
(Livre blanc de l’UNAFAM).Les lois
- La loi du 02 Janvier 2002 RECONNAÎT le Handicap PSYCHIQUE.
- La loi du 11 Février 2005 pour l’égalité des DROITS et des CHANCES la participation et la citoyenneté des personnes handicapées RECONNAIT les personnes en situation de handicap y compris le HANDICAP PSYCHIQUE ont DROIT à bénéficier d’un processus de réinsertion sociale.
La Loi HPST du 21/07/2009
(Hôpital, Santé, Territoire) reconnaît le bien fondé de la réhabilitation psychosociale pour les personnes en situation de handicap psychique.
Famille et Tendresse sollicite:
- Une autre approche du Handicap PSYCHIQUE.
- Un VRAI dialogue avec les Pouvoirs publics, qui disposent de la CAPACITE de dire OUI ou NON au processus de Réhabilitation Psychosociale que nous préconisons.
Madame Marie-Arlette CARLOTTI, Ministre Déléguée en charge des personnes handicapées a bien voulu expliquer ses objectifs au Figaro, qui les rapportent, page 27, de son édition du lundi 18 novembre 2013, dont voici la phrase essentielle :
«Avant la fin de l’année(2013), un projet de loi portant réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage sera déposée. Ce texte comportera un volet «HANDICAP». (fin de citation).
Bravo !!! mais de QUEL HANDICAP ?
Les personnes en situation de Handicap Psychique, sauf polyhandicap (ça arrive) ne sont pas des malades de l’intelligence. Il ne faudrait plus ni les CONFONDRE ni les mélanger avec des personnes en situation de handicap mental, qui sont des infirmes.
OUI, les personnes en situation de handicap Psychique sont des MALADES et vont le rester. Ce qui expliquerait les réticences des Conseils Généraux (en charge du Handicap) à prendre en compte ce genre de Handicap. Mais ceci est un autre volet des problèmes complexes qui concernent tout processus de Réhabilitation Psychosociale y compris celui que nous préconisons.
Le voici très brièvement évoqué (nous le sollicitons à TITRE EXPERIMENTAL):
Un Etablissement Médico-Psycho- Social permettant :
- Un suivi médical, social et psychologique au quotidien
- Un processus de Rééducation Professionnelle en 5 étapes (méthode AFPA) jusqu’au diplôme inclus (CAP), c’est à dire (en INTERNAT et/ou EXTERNAT) comprenant successivement:
L’accueil
Recherche et mise en valeur des potentiels acquis avant que ne se déclare la maladie (période de « mise au vert », plus ou moins longue) permettant, par échelle d’évaluations régulières, de suivre et évaluer les dégradations et améliorations constatées (voir plus bas l’avis du docteur Jean Yves GIORDANA). Cette étape dite d’Accueil apparaît donc d’emblée comme très importante voire la plus importante. Elle sera pour chaque cas FONDAMENTALE.
L’orientation
Étape de transition, de recherche et de choix d’une filière professionnelle (autant que possible avec le même suivi que celui de l’accueil tenant compte, au jour le jour, des évolutions ou dévaluations constatées jusqu’à stabilité confirmée).
La préformation
Affiner les choix professionnels, s’assurer du niveau scolaire et de la formation générale, ajuster certaines habitudes et confirmer la stabilité psychique dite médicamenteuse.
La formation
Proposée jusqu’au CAP inclus, en s’appuyant sur les méthodes type ‘’AFPA’’. En cas d’échec, le renouvellement de la formation serait possible.
Le suivi
Autant que possible en « résidence club » (spécifique, bien entendu). Donnerait lieu à dossier particulier dès lors que nous serions AGRÉÉS pour entreprendre le processus ci-dessus évoqué.
De la réhabilitation psychosociale
A l’occasion du Congrès Français de Psychiatrie à NICE (Novembre 2013) J.Y. GIORDANA, Médecin Psychiatre, Chef de Service à l’hôpital Sainte Marie de NICE s’exprime ainsi:
«L’exclusion, le rejet, la peur, les préjugés de violence et de dangerosité des malades mentaux sont l’objet de programmes de lutte contre les discriminations. Les malades anticipent et internalisent ces réactions de la société par «l’auto stigmatisation» et l’auto discrimination».
Il faut traiter ces deux phénomènes en restaurant l’estime et la confiance en soi des malades, qui sont des «préalables incontournables» à tout programme de réhabilitation Psychosociale.
Opportunités du projet
Ce projet répond à un besoin réel dans le secteur du Handicap Psychique, en particulier pour les plus jeunes parmi les adultes dont l’état est dit stabilisé (stabilité médicamenteuse) à leur sortie d’établissements de soins psychiatriques.
Plus qu’un lieu de soins et d’apprentissage, l’internat préconisé serait surtout un lieu d’écoute et de partage pour les résidents comme pour les proches; mais plus encore, un chemin favorable pour atteindre l’autonomie recherchée. Autonomie authentique et véritable, certes avec un SUIVI, autant que possible en « résidence – club » dès le diplôme obtenu. Mais ceci est un autre projet.
L’ensemble de ce projet ainsi proposé interviendrait comme une ALTERNATIVE pour des Grands Ados et autres personnes encore jeunes qui, à ce jour, n’ont aucune autre solution d’avenir.
Des personnalités soutiennent ce projet
Le premier de tous ceux qui ont bien voulu encourager notre projet fut et reste, Monsieur le Professeur François-Bernard de Montpellier, aujourd’hui Président de l’Académie de Médecine. Merci Monsieur le Professeur. Avec lui, à ce jour, une soixantaine de Médecins Psychiatres dont Monsieur le Professeur Philippe Boulenger, Monsieur les professeurs Jean- Pierre Olie (Paris), Alain Gérard (Paris), Frédéric Rouillon (Paris), Denis Le Guay (Angers), Gilles Vidon (St Maurice), Jean-Yves Giordana (Nice), Nathalie Isabelle (coordinatrice scientifique Carco). Mais encore une vingtaine de Psychiatres étrangers (Algériens, Allemands, Suisses, Belges, Tunisiens, USA, Roumains, Malgaches, …) Une vingtaine de Psychologues, Psychanalystes, Psychothérapeutes, et quelques autres 200 « Compagnons De l’Espérance ».
Congrès Français de Psychiatrie 2012- « CNIT » de la Défense
Un Psychiatre s’arrête au stand Famille et Tendresse:« C’est le titre de votre Association qui m’interroge. Au cours de ce congrès, riche d’enseignement, je n’ai pas entendu, une seule fois, prononcer le mot AMOUR ! » (fin de citation)
Réponse de Charles PEGUY (tué, au front, dès 1914): L’AMOUR EST PLUS RARE QUE LE GÉNIE ET L’AMITIÉ PLUS RARE QUE L’AMOUR.
Conclusion : chers Amis, Cultivons l’Amitié ! Et pourquoi pas LA FRATERNITÉ !